Réfléchit...

Le soleil se couchait. Les rayons se reflétaient sur le lac et le ciel était d'une jolie couleur rose-orangée. Vergil était sur les toits et observait les alentours. Il était debout, bien droit, ses mains derrière son dos et tout près du bord d'un toit, ayant la vue sur le lac.
Cela faisait maintenant deux jours qu'il s'était disputé avec Maria après qu'ils aient été surpris par la jeune fille de Serdaigle dans son bureau. Depuis, il ne lui avait plus parlé. Il était beaucoup trop préoccupé par ce que la première année avait fait après les avoir vu. Apparemment, personne n'était au courant sinon... il le saurait. Pourquoi n'avait-elle rien dit alors ? Il ne le savait pas mais c'était étrange...
Il était dans ses pensées quand il entendit une exclamation derrière lui. Il se retourna et eut le temps d'aperçevoir quelqu'un se cacher derrière un mur. Le professeur fronça les sourcils. Il disparut d'un coup. Quand il réapparut, il était derrière la personne.

- Mlle Landers ?
- Pro... Professeur Damon ! fit la jeune fille d'une petite voix.

Elle était très petite par rapport à lui et Vergil eut l'impression de se sentir trop supérieur tout d'un coup.

- C'est vous qui avez crié ? demanda-t-il en l'observant attentivement.
"Je ne me souviens plus de son prénom... pensa-t-il. Mmmm... Rosie... Rose... Oui c'est ça..."
- Heu... Heu... ou... oui... Je... bégaya Rose le teint rouge.

Vergil la trouvait bien bizarre. Ce n'était pas une heure interdite, pas encore en tout cas alors il ne voyait pas ce qu'il pourrait lui reprocher. Le professeur s'éclaircit la voix et dit :

- J'aimerais savoir si... Je veux dire... pour ce que vous avez vu la dernière fois...

La jeune fille rougit encore plus.

- Heu... Je... Je suis dé... désolée... J'aurais... je n'aurais pas dû...
- Vous n'avez rien dit ? demanda Vergil de plus en plus inquiet.
- N... non... Je... En... En fait...

Mais Rose n'arrivait pas à continuer sa phrase. Elle était écarlate et Vergil la voyait un peu trembler.

- Vous n'avez pas l'air bien... dit-il en fronçant les sourcils.
- Si... si si... je vais... très bien !
- ...

Le professeur la regarda un moment puis...

- Il faut que je retourne dans mon bureau, dit-il, ne voulant pas que ses collègues lui reprochent d'être plus souvent dehors que dedans le château. Bonsoir mlle Landers...

Rose ne répondit pas. Vergil tourna les talons et s'en alla vers la porte donnant sur les escaliers.

- Je... je vous aime !!!

Vergil s'arrêta. Avait-il bien entendu ??? Un silence lourd tomba sur les toits. Vergil resta immobile, essayant de réaliser ce qu'il venait d'entendre. Il se retourna. La jeune fille se jeta sur l'homme et se colla contre lui, entourant son torse de ses bras.
Le professeur remarqua qu'elle avait les larmes aux yeux.

- Je... depuis que je vous ais vu... je suis amoureuse de vous ! avoua Rose qui commençait à sangloter.

Vergil en restait muet de stupeur. Il n'avait jamais imaginé que cette élève de première année en avait pincé pour lui ! Il la regardait, sans même lui demander de s'enlever. Il ne savait pas... Alors c'était pour ça qu'elle n'avait rien dit. Il se demandait si Maria était au courant de tout ça. Pour l'instant, il ne savait pas quoi faire. C'était si... si soudain !
Rose ne bougeait pas et continuait à sangloter. Vergil posa alors une main sur sa tête et dit :

- Rose Landers...

Elle leva les yeux vers lui.

- Je suis désolé... continua Vergil. Mais je...
- Je sais... dit Rose avant qu'il n'ait pu finir sa phrase. Je sais que vous ne pouvez pas, je n'ai que onze ans et puis... c'est Maria Angel qui vous plait...

Elle renifla et s'essuya les yeux. Elle prit la main du professeur et l'enleva de sa tête. Elle lui tint la main un court instant avant de la lâcher. Puis elle recula d'un pas.

- Je suis bête, continua-t-elle. Je sais que c'est impossible mais... il fallait que je vous le dise, sinon... sinon...

Elle laissa sa phrase se perdre dans ses pensées. Vergil l'écoutait attentivement. Ses paroles l'étonnaient beaucoup, il n'avait jamais pensé, non jamais que quelqu'un d'autre que Maria l'appréciait autant ! Au bout d'un petit moment de silence, il dit :

- Vous savez... C'est bien ce que vous venez de faire, vous vous êtes libérée.
- Oui...
- Je suppose que vous ne vous intéressiez pas à ce qu'il se passait autour de vous.

Rose affirma d'un hochement de tête.

- Et bien... maintenant vous devriez, dit simplement Vergil. Il semble que Monsieur Deltson en pince pour vous, si je remarque les nombreuses fois où il vous regarde au lieu de prendre des notes pendant mon cours...

Rose le regarda avec des yeux ronds.

- Ah... ah bon ?
- Mmmm...

Vergil sourit. Il regarda le ciel qui s'était assombri pendant qu'ils parlaient.

[Bon c'est bon j'ai plus d'inspi là !!! lol]

Rose allait dire quelque chose quand Maria passa près d'eux, sans les voir, pour aller s'asseoir plus loin. Elle referma la bouche et regarda la jeune fille.
Vergil, voyant la réaction de la première année, se retourna et vit Maria. Il la regarda pendant quelques secondes puis murmura à Rose :

- Vous devriez retourner dans votre salle commune Mlle Landers...
- Ou... oui, répondit-t-elle en le regardant. Heu... bonsoir professeur...
- Bonsoir.

Une fois que Rose fut partie, Vergil marcha vers Maria et s'arrêta à côté d'elle. Il garda son regard fixé droit devant lui et resta immobile.

Maria lacha un léger soupire et regarda Vergil en bia. Elle remarqua que celui-ci venait de s'asseoir. Elle lui jetta presque dans un mumure:

-Bonsoir...

- Bonsoir, répondit Vergil sans la regarder.

Il enleva une poussière sur son pantalon et dit :

- C'est le premier mot que tu as entendu venant de moi.

Maria mit un certain avant de répondre.

-Oui, surment...

A vrai dire, elle ne se souvenait plus de leurs paroles échangeaient mais plus des gestes.

Vergil se décida à la regarder. Il laissa un petit silence s'installer puis dit :

- Est-ce que tu m'en veux ?

Maria plia l'une de ses jambes, un pied toujours dans le vide. Elle posa sa tête sur la jambe puis elle lui dit:

-Je sais pas... j'en sais rien du tout.....

Vergil fronça légèrement les sourcils.

- La jeune première année viens de me parler, dit-il.

Il savait que Maria saurait de qui il parlait.

Maria regarda cette fois Vergil et lui demanda:

-Et... et qu'est-ce qu'elle a dit?

Vergil eut un sourire. Pas un sourire moqueur, ni qui exprimait la réjouissance de quelque chose. Le simple fait de parler à Maria avait suffit à le faire sourire.

- Elle n'a rien révélé sur ce qu'elle a vu.

Il marqua une pause et continua en regardant l'horizon.

- Tout simplement parce qu'elle vient de m'avouer qu'elle est amoureuse de moi... dit-il à voix plus basse.

Vergil tourna les yeux vers elle.

- Je lui ai tout simplement dit que c'était impossible mais elle le savait déjà, dit-il en haussant les épaules. Elle voulait juste que je le sache, c'est tout.

Il caressa la joue de Maria du bout des doigts et ajouta :

- Elle comprend qu'il y a toi... et que toi dans ma vie. Maintenant, elle est tranquille et nous aussi.

Il sourit.

Maria ne dit rien et le laissa faire son geste. Puis après quelques minutes, elle lui dit:

-Et comment as-tu fait pour que... qu'elle te laisse.. enfin j'veux dire, s'est pas une chose très facil...

Vergil regarda le vide et répondit seulement après quelques secondes.

- C'est elle qui a dit qu'elle comprenait. Elle savait qu'elle était trop jeune...

-Donc si je comprends bien... elle aurait eu mon âge... elle aurait oer en quelque sorte rivaliser...

Ses paroles étaient dite un peu pour elle même, son regard était dirigé vers ses mains.

- En partie oui, répondit Vergil. Mais tu oublies ce que j'ai dit : "Elle comprend qu'il y a toi... et que toi dans ma vie."

Il regarda la jeune fille et ne la quitta pas des yeux.

Maria toujours son regard sur ses doigts dit:

-Se ne sont que des paroles. Qui te dis qu'elle ne pence pas le sens contraire?

- Je pense qu'elle va plus faire attention aux garçons de son âge, surtout à celui qui n'a d'yeux que pour elle, un certain Deltson. Je le lui ai dit.

-Mmmm....

Maria n'ajouta rien d'autre et bascula en arrière posant son dos sur le sol froid. Elle remonta sa jambe qui était toujours dans le vide puis mit une de ses mains derrière la tête regardant le ciel.