Après la forêt...

Vergil arriva dans son bureau, Maria inconsciente dans ses bras. Par chance, il n'avait croisé personne dans les couloirs et était parvenu jusqu'ici sans encombres. Il ferma la porte d'un coup de pied et se dirigea vers le petit canapé du bureau. Il s'assit dessus, posant Maria sur ses genoux en la mettant assise contre lui, de façon à ce qu'il puisse soigner sa blessure dans le dos. Il tira sa baguette de sa ceinture. Puis il souleva légèrement le pull de Maria [><] et examina son dos. Et dire que c'était lui qui avait ce trou il y avait à peine quelques minutes...
Vergil fit apparaitre une bassine d'eau, posa sa baguette et trempa sa main dans le récipient. Il y eut une lumière blanche et l'eau devint argentée. Il posa ensuite la paume de sa main sur la blessure et attendit. Il recommença le même geste quatre fois. En effet, il ne pensait pas que Maria était autant fragile...
Enfin, il réussit à la ranimer. Enfin... Elle était maintenant endormie. Il n'y avait plus trace de blessure et il lui rebaissa son pull. Vergil pointa sa baguette sur lui et il fut habillé d'un tee-shirt noir. Lui-même était assez épuisé et, après avoir regardé par la fenêtre, il s'endormit, Maria toujours dans ses bras. Les lumières du bureau s'éteignirent toute seule...

Le lendemain...
Le jour faisait peu à peu son apparition. Il devait être huit heures et les rayons du soleil, qui se levait pratiquement en face de la fenêtre du bureau, vinrent éclairer le bras de Vergil, resté pendant toute la nuit sur le dos de Maria, profondément endormie sur ses genoux, sa tête appuyée sur l'épaule de l'homme.

Maria bougea légèrement sur la droite. Le rayon de soleil qui venait tout juste de rentrer dans la pièce suffit à la faire se réveiller. Elle mit longtemps avant d’ouvrir les yeux. En se réveillant, elle était un peu déboussolée, ne sachant pas où elle se trouvait. Son seul souvenir était celui du visage de Vergil dans cette forêt épaisse et sombre.
Puis au bout d’un moment, elle réalisa qu’elle était sur une personne. Qui était cette personne ? Et cette pièce ? Où était-elle ?

[J'suis chez mon père ce week-end... -_-"]

Pendant que Maria se réveillait, Vergil lui, ne bougeait pas et restait endormi. Cette nuit de pleine lune l'avait épuisé. Lorsqu'il avait soigné Maria, il s'était demandé pourquoi sa transformation avait si soudainement pris fin alors que la nuit n'était même pas encore terminée. Cet étrange événement l'avait en quelque sorte fatigué. Il ne se réveilla même pas lorsque Maria bougea.

[lol la tu les plus XD]

Maria regarda la personne sur laquelle elle se trouvait puis elle essaya de se dégager de Vergil sans le réveiller. En se levant la jeune fille fit tout pour que le professeur reste endormi. Quand elle fut debout dans la pièce, elle se demanda se qu’elle faisait là. Elle se souvint du visage de Vergil dans la forêt puis... trou noir jusqu’à ce matin.

[Et ouais ! Pendant les vac j'y vais pas ^^]

Vergil ne se décidait vraiment pas à se réveiller. C'était bien la première fois qu'il était aussi épuisé. Il resta immobile sur le coup mais le fait que Maria se lève le réveilla tout de même au bout d'un court moment. Il bougea légèrement la tête et ouvrit lentement les yeux. Il vit Maria debout devant lui.

- Mlle Angel ? Est-ce que vous allez mieux ? demanda-t-il en se mettant droit et en se passant une main sur le visage juste après.

Il avait une voix... très calme, basse presque... douce...

Maria regarda Vergil quand il s’adressa à elle. Elle lui répondit :

- Heu… oui je crois que ça va… et vous vous n’avez rien ?

Maria avait eu tellement peur pendant cette soirée et pour elle, Vergil devrait être dans un lit d’hôpital mais pas là, assit devant elle.

Vergil leva les yeux vers elle.

- Ma santé n'est pas importante par rapport à la votre, dit-il.

Il se leva et se mit bien en face d'elle.

- Je... m'excuse pour cette nuit... Même si vous ne deviez pas être dans un tel lieu à une heure si tardive, je m'excuse de vous avoir fait... peur.

Il baissa les yeux, l'air mal à l'aise.

Maria était contente de voir qu'il allait bien. Elle lui aurait sauté dessus s'il n'était pas un professeur. Maria garda son calme et dit :

- Ne vous excusez pas professeur...

Vergil garda les yeux baissés.

- Cela fait quatre ans que je suis un... un loup-garou, dit-il en disant ces deux derniers mot d'un air sombre. Il ne s'est encore jamais passé une chose pareille. Je veux dire... je suis redevenu normal avant que la nuit ne soit finie.

Il leva les yeux vers Maria et la regarda dans les yeux.

- Mais ce qui m'étonne le plus c'est que vous ayez réussi à inverser le sort de guérison dont je me suis servi la dernière fois...

Maria écouta Vergil lui conter qu’il était un loup-garou. Ce qui ne lui fit rien. Tout le monde avait ses secrets...

- Comment ça, réussi à inverser le sort de guérison ? demanda-t-elle.

Maria n'y comprenait plus rien.

- J'avais échangé ma santé avec la votre lors de votre entrainement contre l'épouvantard, répondit Vergil. Vous avez inversé le sort cette nuit. Mais je vous ais guéri d'une autre manière pour cette fois.

Maria resta silencieuse. Elle se posait tout plein de questions mais ne trouvait aucune réponse. Elle regarda Vergil puis baissa son regard. L’avant dernière fois qu’elle était restée avec lui tout seul, ça s’était quelque peu mal passé. Et ça, elle s’en souvenait très bien.

Vergil non plus ne sut quoi dire d'autre. Il se contenta de se diriger vers une des fenêtres pour regarder au dehors. L'atmosphère était plutôt lourde. Le silence qui régnait dans la pièce rendait Vergil assez mal à l'aise.
Le professeur leva un bras et passa une main dans ses cheveux. Etrange ! Il ne faisait jamais ça d'habitude. Quel était ce geste significatif ? En fait, c'était l'une des rares fois où Vergil se sentait... stressé. Oui stressé. Bizarre non ? Ce n'était pas dans son genre...

Maria ne savait pas quoi dire ou encore quoi faire. Ce silence si pesant n’arrangait rien. Elle mit ses mains derrière son dos puis sur ses hanches pour finalement les laisser comme elles étaient au départ. Puis elle replongea dans ses pensées, se demandant à quoi pouvait bien penser Vergil...

Vergil ferma les yeux. Il réfléchissait. Lui aussi se posait beaucoup de questions. Comment Maria avait-elle réussi à inverser le sort de guérison ? Pourquoi avait-il reprit son apparence humaine avant l'heure ? Et Maria ? Comment se faisait-il qu'elle... soit si proche de lui alors qu'il n'était pas quelqu'un de très sociable ? Et pourquoi lui-même considérait cette élèves comme... quelqu'un d'important ?

Maria resta silencieuse puis ne supportant plus ce silence elle dit :

- Je… je vais vous laisser…

N’attendant aucune réponse, elle tourna les talons et commença à partir vers la porte du bureau.

Vergil aurait pu la laisser partir mais quelque chose le poussa à aller vers elle. Il traversa la pièce pour la rattraper puis il posa une main sur l'épaule de la jeune fille, la retourna face à lui et... l'embrassa !

Maria avait senti une main se poser sur son épaule et tout s’enchaîna. Elle se retrouva bouche contre bouche avec Vergil. Puis elle éloigna légèrement son visage du sien, le regarda et ne put s’empêcher de répondre au baiser de son professeur.

Vergil prolongea le baiser. Il posa une main sur la taille de la jeune fille et l'autre sur sa joue. Et voilà, encore un acte de folie de la part de ce professeur si sérieux de nature...

Maria passa ses mains autour du cou de Vergil et elle dû se mettre sur la pointe des pieds tellement la différence de taille était grande.

Le professeur fit reculer Maria jusqu'à ce que le derrière de ses genoux touche le bord du canapé. Il l'allongea dessus et se mit au dessus d'elle, continuant de l'embrasser.

Maria prolongea le baiser qui devint langoureux puis passa ses mains sous le tee-shirt de Vergil.

Vergil continua à l'embrasser. Les mains fraiches de Maria sur son dos lui donnèrent quelques frissons. D'une main, le professeur lui caressait les cheveux et de l'autre, l'épaule.
Depuis combien de temps n'avait-il pas fait un geste pareil ? Et bien en fait... il n'avait jamais embrassé une fille de sa vie. Pendant vingt-cinq ans, il fut seul, sans personne à ses côtés pour l'aider, que se soit dans ses études ou seulement lui remonter le moral -surtout dans ses périodes de crises, c'est-à-dire, lorsqu'il se transformait en loup-garou depuis maintenant quatre ans. Pendant vingt-cinq ans, il ne fut qu'un homme solitaire, devenu presque insensible, dur envers les autres et même envers lui-même...

[Mais c'est qu'il nous l'a caché ça ! MDR]

Maria prolongea le baiser. Ses pensées étaient loin, tout comme son esprit. Elle préféra ne pas penser aux conséquences de leur acte et de vivre ce moment avec le plus de plaisir possible. Puis elle mit fin au baiser et regarda Vergil droit dans les yeux.

Le professeur lui rendit son regard. Il ne dit rien, laissant le silence s'installer dans le bureau. En fait, il ne savait pas quoi faire à part plonger son regard dans le sien. Ils étaient dans une situation assez délicate. Si quelqu'un d'autre qu'eux savait qu'ils se considéraient plus que comme simple prof et élève, lui serait renvoyé et elle... Il ne savait pas.