Se promène

Vergil, qui aimait marcher dans les couloirs, avait décidé de faire un tour. Etant un nouveau prof ici, il visitait un peu en même temps. Sa longue veste bleue flottait derrière lui. Il marchait vite. Pourtant, quand on se promenait, c'était d'une allure tranquille. Mais Vergil était comme ça. Les cours ne commençaient pas maintenant donc il se dégourdissait un peu les jambes. Là où il était, le couloir n'était pas très éclairé. Il continua quand même d'avancer. Il se rendit compte alors qu'il y avait quelqu'un d'autre. Il sourit.

- Est-ce que cette demoiselle essayerait de se cacher ? dit-il en fixant un point devant lui, là où était Maria.

Maria sursauta en entendant la voix, elle ne savait pas trop où était la personne et dit d'une voix clair:

-Je pourrais te poser la même question?

Maria ne savait pas à qui elle s'adresser. Et aurait bien aimé utiliser la magie mais elle trouvait cela plus drôle de connaître une personne dans le noir sens savoir à qui elle s'adresser que se soit un professeur ou un élève.

Vergil sourit. Ses sourires étaient toujours bizarres car ils ne reflétaient jamais la joie. La lumière au bout de sa baguette était loin de son visage. Maria ne le voyait donc pas... Il était aussi beaucoup plus grand qu'elle. Il devait faire au moins vingt centimètres de plus qu'elle. Il se courba à sa hauteur pour être à la lumière de sa baguette. Son visage n'était qu'à peu de centimètres de celui de la jeune fille. Il souriait toujours...

- Bonsoir... dit-il en la regardant bien dans les yeux.

Il avait l'habitude de regarder les gens ainsi. Certains ne l'aimaient pas ce regard, d'autres préféraient ne rien dire. Ce regard bleu, bleu et qui devenait foncé dans le noir...

Maria ravala sa salive quand elle vit son visage et ses yeux bleus. Elle se rendit compte peit à petit qu'elle avait tutoyé un professeur et se mit une main devant la bouche comme si elle ne voulait plus faire sortir le moindre bruit.
Quand celui-ci lui adressa un bonsoir, elle se sentit obligé de répondre et enleva sa main de devant la bouche.

-Bonsoir...

Maria fixait elle aussi le professeur dans les yeux.

- Il est tard vous savez ? dit Vergil sans bouger.

Il baissa un peu sa baguette qui les éblouissaient. Il regarda à gauche puis à droite en bougeant à peine la tête.

- Il n'y a personne dans le couloir, continua-t-il.

Il reposa ses yeux sur ceux de Maria.

- Ce qui signifie ? demanda-t-il après deux secondes de silence.

Maria n'avait pas quitté le profeseur des yeux.

-Ce qui signifie quoi, monsieur? demanda Maria.

Elle se demanda se qu'il allait bien pouvoir lui répondre. Et puis pourquoi ne lui avait-il pas encore enlevé de point et fait partir de suite dans son dortoir? Pourquoi était-il si mystérieux?
Au final, Maria trouva cet homme assez attirant question mystère.

- Je vous pose la question justement... répondit Vergil d'un ton patient. Réfléchissez.

Il attendit. Cette jeune fille ne savait pas à quoi s'attendre c'était évident. Vergil n'était pas un professeur comme les autres. Il s'y prenait avec ses propres méthodes. Quelque peu bizarres souvent mais il ne pouvait rien y faire. Et puis... son apparence avait aussi quelque chose de bizarre. Il avait les cheveux blanc alors qu'il n'avait que 23 ans. Mais ce n'était pas signe de vieillesse. Et aussi ses habits. Il portait des bottes jusqu'au genoux, son pantalon bleu foncé rentrant dedans et un long manteau de cuir bleu plus clair descendant jusqu'aux pieds ainsi que des gants de cuir marron laissant sortir ses doigts... Il regardait toujours Maria, attendant la réponse.

Maria eut un petit sourrir, allez savoir pourquoi et répondit au professeur:

- Si je comprends bien, vous vous demandez pourquoi une jeune fille comme moi n'est pas dans sa salle commune? Je vais vous répondre, connaissez-vous le terme de solitude? Moi oui et c'est bien pour ça que je ne vais pas dans ma maison. Il y a comment dire... un peu trop de monde à mon goût.

Maria regardait toujours le professeur.

Vergil leva les sourcils.

- La solitude ? dit-il. Je comprends.

Il se redressa car il était toujours à la hauteur de Maria et ajouta :

- Je ne sais pas ce qui vous pousse à être dans ce genre de sentiment mais tout ce que je peux vous dire, c'est que la solitude, comme tout autre sentiment, ne vaut que par l'importance qu'on veut bien lui donner. On peut la subir un peu, pour un temps déterminé, mais on doit se refuser à en souffrir. Celui ou celle qui s'y complaît, et attend des autres de l'en sortir, peut attendre longtemps...

Vergil se tut un moment puis continua.

- Par contre, si vous ne voulez pas en sortir, libre à vous. Mais vivre dans la solitude n'est pas toujours facile. Je connais quelqu'un qui la vit depuis plus de 20 ans... Sa vie n'a pas été très joyeuse mademoiselle...

Il croisa les bras, sa baguette toujours à la main.

Maria ne dit plus rien et le regarda toujours mais différemment. Qu'avait cet homme? En tout cas, ce dont elle était sûr, s'est qu'ils avaient bien quelque chose en commun. Elle chercha un autre sujet de discution autre que la "solitude".

-Excusez-moi mais vous êtes professeur de quoi? demanda-telle.

Maria baissait les yeux.

Vergil décroisa les bras et répondit :

- Vous me verriez à quel poste ?

Il lui posait la question juste comme ça. Pour savoir s'il avait une tête à faire de la botanique ou des cours de vol... Il ne se voyait lui-même pas faire ce genre de boulot mais bon. Il n'avait pas quitté Maria des yeux malgrès qu'elle même ait baissé la tête.

Maria sentit qu'il la fixait toujours alors elle releva son regard vers lui. Quand il lui posa la question, elle l'imagina dans tout les métiers de professeur pouvant travailler ici. Elle rigola en pensant à la botanique: un petit tablier et un vieux chapeau puis aussi quand elle pensa à la divination. Et en conclut après un bref délais.

-Mmm... Je vous aurais bien vu dans les potions ou bien dans le cour de Défence Contre Les Forces Du Mal.

Quand elle lui répondit son sourrir avait disparu et son regard venait de croiser celui du professeur.

- Défence Contre les Forces du Mal... dit Vergil. Mais revenons-en à cette rencontre nocturne... Malgrès que vous soyez dans la solitude, cela ne vous empêche quand même pas de retourner dans votre salle commune. Vous ne voulez pas voir de monde ? Allez dans votre dortoir alors. Mais ne trainez pas dans les couloirs. Ceci dit, ajouta-t-il, vous êtes tombé sur moi ce soir. Vous avez de la chance. Enfin si je puis dire car si vous aviez rencontré un professeur tel que Donagal, vous auriez déjà eu une retenue ou des points en moins. Pour ce soir, vous n'aurez pas de punition. Mais que ce soit clair, j'espère que nous n'aurons plus de rencontre comme celle-ci. Donc, je vous conseille de partir maintenant droit vers votre salle commune si vous ne voulez pas vous faire prendre par quelqu'un d'autre. Sur ce, je vous dis bonne nuit mademoiselle...

Vergil éteignit sa baguette et le couloir fut dans le noir. Il s'en alla, ses bruit de pas s'éloingant de Maria.