Guéri

Vergil soupira.

- Peut-être que... que...

Vergil était rarement à cours de mots. La situation était quelque peu... embarrassante !

-Que quoi?

Maria avait toujours une voix grave mais l'on pouvait entendre un brin de colère.

Vergil ne savait plus quoi dire. Il se passa une main sur le visage.

- Je... cette fille ne le dira pas, je le sais, finit-il par dire.

Il ne savait pas pourquoi il disait ça d'ailleurs...

-Ah! Oui, tu en es aussi sur?

Malgrès son visage sans véritable expression, le colère contre elle même et contre la jeune fille de Serdaigle se faisait sentir dans sa voix.

- Bien sûr que non ! s'emporta Vergil en lui tournant le dos. Je... Je ne peux pas savoir ce qu'elle va faire, je ne lis pas l'avenir ! Je...

Il se passa une main dans les cheveux. Signe de stresse encore une fois...

-Hé bien, on aurait cru pourtant que tu en étais certains.

- Et bien non, voilà ! s'exclama Vergil au bord de la crise de nerf.

[Oula... pète un cable le monsieur...]

Maria resta de marbre puis elle lui dit:.

-Je croi que je devrais partir avant qu'une autre jeune fille vienne nous surprendre.

- Et bien p...

Vergil ne finit pas sa phrase. Il avait faillit dire "pars" à Maria tellement il était... énervé. Tien... ça n'était pas arrivé depuis un bon bout de temps.

-Finis ta phrase!

Maria s'était retournée en direction de Vergil.

Vergil la regarda puis se détourna d'elle. Il ne dit rien.

Maria le regarda une dernière fois. Elle alla vers la porte, l'ouvrit et sortit de la pièce sans dire un seul mot. Elle ferma la porte assez violemment.

Vergil soupira. Jamais encore il n'avait eu de sensation aussi désagréable que la colère contre quelqu'un qu'il aimait. Il n'avait jamais su à quel point c'était douloureux... Puis ses pensées virèrent vers la jeune Serdaigle qui les avait vu au mauvais moment.
Vergil se demandait ce qu'elle était en train de penser ou même... de faire. Si toute l'école savait la relation qu'il avait avec Maria, il serait renvoyé à coup sûr. Peut-être qu'il ferait mieux de commencer à faire ses valises tout de suite... Cette pensée lui noua l'estomac, il ne voulait pas partir. Certes, il n'était pas en très bonne relation avec ses collègues mais non seulement il ne savait pas où il irait mais il ne verrait plus Maria aussi souvent qu'ils se voyaient.
Mais ils venaient de se disputer. Vergil savait que c'était de sa faute, que c'était lui le responsable, il avait dit n'importe quoi sous le coup de la colère et de la peur qu'il soit renvoyé. Et il ne faut jamais prendre de décision sous l'emprise de se sentiment. Que devait-il faire alors ? Attendre de savoir si la nouvelle se répendrait ? Si oui, il irait s'excuser auprès de Maria avant de partir. Si non, il irait quand même s'excuser...
L'homme en avait mal à la tête tellement les pensées se bousculaient dans sa tête. Des pensées sombres et des questions auxquelles il ne trouvait pas de réponse... Au bout d'un moment, Vergil se décida à bouger et il sortit de son bureau pour aller prendre un bon bol d'air frais.